La nuit porte conseil

Publié le 28.09.2017 par Claire Kulaga
Noël Fourdan, ancien directeur du Centre Paul-Langevin

Après une inauguration bien arrosée, le contrôleur financier du CNRS accepte de subventionner l’extension du nouveau centre.

Pour l’inauguration du Centre Paul-Langevin (CPL) en février 1967, il n’y avait pas de bar dans le centre. Il a été installé un peu après, parce que c’était vraiment vital. L’annexe du CPL était le Café des Sports, dans le village d’Aussois. Ce jour-là étaient présents le directeur général du CNRS, Pierre Jacquinot, et un autre personnage important, le contrôleur financier du CNRS, monsieur Quintin. Nous avons dîné et ces messieurs sont partis se coucher à l’Hôtel des Choucas – il n’y avait à l’époque que des dortoirs dans le centre… Nous, nous sommes allés prendre un pot. Lorsque nous sommes revenus du Café des Sports, vers une heure du matin, nous étions une bande de rigolos qui avaient bien bu. Nous avons dû ramener dans une brouette Aron Michalowicz, Mika pour les intimes, un ancien président du CAES qui est à l’origine de tout ce qui a été fait à Aussois. Lorsque nous sommes passés devant l’hôtel, on s’est arrêtés, on est rentrés – au grand dam du directeur de l’établissement –, on a monté l’escalier. Puis, comme le contrôleur financier s’appelait monsieur Quintin et que l’on demandait des sous, on s’est mis à chanter le refrain suivant : « Dors mon p’tit quintin, mon p’tit quintin et à demain, on a besoin de fric, etc. » Le lendemain, l’intéressé m’a dit : « C’est formidable ce que vous avez fait avec ce centre. Et vous savez, ce que vous m’avez demandé, je crois que je vais vous le donner ». L’extension est peut-être partie de là.

Extrait du discours de Noël Fourdan, ancien directeur du Centre Paul-Langevin, prononcé en 2007 lors de la célébration du quarantenaire du centre de vancaces.

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