« Les colos, c’est avant tout de supers souvenirs pour mes enfants »

Publié le 07.12.2022 par Clémence Mermillod
« A dans une semaine les parents ! »

Les séjours jeunes sont dans l’ADN du CAES du CNRS et ses membres bénéficient d’un catalogue varié pour leurs enfants. Mais vers quel âge commencer ? Qu’est-ce que cela apporte ? CAES MAG en a discuté avec un professionnel du secteur et une maman.

Quand nous lui parlons de colos au téléphone, Nawelle Baizidi est tout de suite enthousiaste. Et pour cause, cette mère de trois enfants, agent du CNRS, a adoré les séjours jeunes qu’elle a connu enfant. « Avant d’envoyer mes enfants, je n’avais pas d’appréhensions. Petite, je partais tous les ans en colo, et je n’ai que des bons souvenirs. J’ai tellement adoré cela que j’ai voulu le transmettre à mes enfants », explique-t-elle. Pour les premiers séjours, Nawelle Baizidi décide d’envoyer ses deux aînés (aujourd’hui 14 et 10 ans) ensemble avec un séjour CAES. « C’était moins stressant de les savoir tous les deux. Je me disais que si l’un d’eux, surtout le plus petit, était un peu triste, l’autre était là ! J’ai donc choisi un endroit où ils pouvaient partir ensemble, même si sur place ils sont dispatchés par tranche d’âge et donc se voient à peine. » 

Ces séjours ont un effet bénéfique sur ses enfants. « Cela leur apporte de nouvelles connaissances. Ils sont plus autonomes. Parfois quand ils rentrent, ils font même leurs lits… bon cela dure une semaine ! Le grand est parti en Espagne, ils sont allés au ski… Moi je n’y suis jamais allée. Ce sont des expériences de vie, de nouveaux lieux qu’ils découvrent, et qu’ils partagent avec nous à leur retour. » Le gain d’autonomie, Pascal Dumora le constate aussi dans son activité de directeur du Club Aladin, un organisme de séjours jeunes.

De nombreux bienfaits

Pour ce professionnel expérimenté, c’est l’un des atouts des colos. « Apprendre à se prendre en charge, trier son linge, choisir ses vêtements en fonction de l’activité et de la météo, faire son lit… Ces choses, les enfants les font en autonomie à la colo.  Les équipes pédagogiques accompagnent, en s’adaptant à chaque âge ». Il note aussi d’autres bienfaits. « D’abord, chez un jeune enfant, on lui permet d’exercer une décentration. Il rencontre des univers sociaux différents. La mixité sociale et culturelle est plus présente en colo qu’à l’école. En tout cas on y travaille, nous y sommes très vigilants. »

L’enfant y développe aussi des sentiments d’appartenance et d’estime de soi : « On peut être en difficulté scolaire, et être bien en colo. On offre de l’estime de soi dans un contexte diversifié : activités physiques, artistiques… Il y a une variété de situations qui permet d’avoir de la réussite et donc de l’estime de soi. Savoir être et savoir faire : on apprend aussi en colo, mais en s’amusant. Certains se découvrent des passions ! Il y a aussi l’adaptation au groupe, savoir s’affirmer et savoir faire des compromis. La colo créé un sentiment fort d’appartenance au groupe, il y a des amitiés très fortes qui s’y nouent. »

Vers quel âge commencer ?

Difficile de savoir vers quel âge proposer un séjour jeune à son enfant. Pour Pascal Dumora, il n’y a pas d’âge idéal. « Il faut que les enfants et les parents soient prêts. Et j’insiste pour les parents : il n’y a jamais d’enfant réticent à la colo, mais seulement des parents réticents. Après cela dépend vraiment de chaque enfant, chaque famille. Mais le plus tôt est le mieux, comme tous les apprentissages. Nous pouvons accueillir les enfants dès 4 ans. Mais souvent la première colo se fait vers 6/7 ans. »

Quelques conseils aux parents inquiets

Pour faciliter la séparation, la clé est l’anticipation.

La séparation avec son enfant n’est pas toujours aisée. Pour la première colo, Pascal Dumora a quelques conseils. Le maître mot est la préparation. « Le mieux, c’est d’anticiper. Une colo, cela ne se décide pas à la dernière minute. Quelques mois avant, on peut regarder les catalogues. L’enfant devrait pouvoir choisir son séjour, même si vous donnez un cadre. Veut-il aller à la mer, à la montagne, faire du poney ? Laissez-le affirmer son choix. Il y a ainsi plus de chance qu’il y adhère.  Plus il est impliqué dans le processus, mieux c’est. » Pour ce professionnel du secteur, mieux vaut avoir déjà quelques expériences de séparation : « Laissez votre enfant aller dormir chez un copain, de la famille, un cousin… Cela va vous préparer. » N’hésitez pas à laisser traîner la brochure du séjour sur la table du salon et parlez-en régulièrement avec lui pour qu’il se projette. « Surtout les parents peuvent nous appeler en amont pour poser toutes leurs questions. Nous sommes là pour ça. C’est important d’avoir ce contact humain avec l’organisme, cela dépasse le catalogue ou le site internet, explique Pascal Dumora. Plus le parent fera confiance et sera enthousiaste, plus l’enfant le sera. » Quant à Nawelle Baizidi, a-t-elle un petit conseil pour les parents qui ont quelques appréhensions ? « Ne pas hésiter ! Déjà ça fait du bien aux parents, un peu de temps pour soi. Et chacun y gagne une expérience, cela laisse des souvenirs. Nous partons souvent en vacances dans la même région, alors cela permet aux enfants d’autres découvertes. Ils font aussi des activités que je ne ferais pas : ski, rafting, canyoning… », conclut-elle.

Avant le jour J

Le doudou de votre enfant peut être du voyage.

Le directeur du club Aladin « Je conseille aux parents de ne pas préparer le trousseau dans leur coin. Là encore, l’implication de l’enfant est bénéfique. Choisir ses vêtements mais aussi un objet transitionnel à glisser dans la valise : une photo, un doudou. Un objet qui rappellera la maison. » Nawelle accepte de partager sa petite astuce pour éviter les petits coups de cafard : « Juste avant leur départ, j’envoie un petit colis sur place pour qu’il arrive en milieu de séjour. Je mets les magazines qu’ils aiment, des friandises… »

« Le jour du départ enfin, essayez de contenir votre émotion, sourit Pascal Dumora. Soyez fier ! Votre enfant grandit ! » Et sur place, votre enfant pourra vous appeler aussi souvent qu’il le souhaite.

Le CAES propose aux enfants des agents du CNRS tout un catalogue de séjours jeunes subventionnés, de 4 à 17 ans. Cliquez ici pour découvrir les séjours proposés.