La commission Solidarité et Handicap nous dévoile ses perspectives
Mirella De Pascalis, secrétaire de l’action handicap et solidarité, et Annick Choisier, présidente de la commission, ont accepté de répondre aux questions du CAES Mag sur leurs perspectives pour ces prochains mois.
Que l’on soit victime d’un accident de la vie ou porteur d’un handicap, que l’on ait besoin d’un coup de pouce pour améliorer son quotidien ou traverser une période difficile, la commission Solidarité et Handicap répond toujours présente. En ce début d’année 2022, les défis à relever restent nombreux et la commission continue d’œuvrer au quotidien pour offrir à tous ses bénéficiaires une aide adaptée à leurs besoins.
Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous aujourd’hui ?
Nous sommes dans une période charnière, dans laquelle nous avons besoin de renouveler nos prestations. Nous avons de moins en moins de demandes, ce qui nous fait nous questionner sur la pertinence de ce que nous proposons aujourd’hui. Le Covid a bien évidemment joué un rôle dans cet amoindrissement des demandes, tout comme une communication fragile avec les assistantes sociales, qui, pour certaines, n’étant plus agent CNRS, ne sont pas forcément au courant de nos prestations,. Mais il est aussi nécessaire que nous réfléchissions et que nous nous adaptions aux nouvelles nécessités. Nous sommes attentifs aux besoins des gens, nous nous intéressons de près aux soins médicaux qui ne sont pas remboursés actuellement et où il y a de la demande. C’est à partir de ce constat que nous avons par exemple commencé à réfléchir à un accompagnement social du CAES dans le traitement des troubles dys-.
Quelles sont vos attentes pour cette année ?
Nous souhaitons véritablement être informés des nouveaux besoins des individus et ouvrir de nouvelles voies. Au fur et à mesure, sortir de l’aide uniquement financière et proposer un accompagnement humain, comme par exemple l’intervention d’aidants. Nous avons beaucoup de motivation peu de moyens humains et beaucoup de dossiers à gérer. Notre but principal est d’aller au maximum vers les besoins réels des bénéficiaires. Et ce n’est qu’à travers le formulaire de demande handicap que l’on peut vraiment en prendre conscience. Lorsqu’un agent nous fait remonter une problématique, nous réfléchissons au cas par cas afin de proposer l’accompagnement le plus pertinent possible.
Nos échanges avec les assistantes sociales étant plus rares qu’auparavant, nous devons trouver d’autres moyens pour faire connaître nos prestations, tout en essayant de renouer ce dialogue.
L’une de vos perspectives est l’accompagnement des personnes porteuses de handicap lors des événements sportifs. Comment cela va-t-il se dérouler ?
Nous souhaitons que les événements portés par la commission sport profitent à tous. Si vous êtes porteur de handicap et que vous avez envie de participer, si l’organisation le permet, la commission handicap mettra en œuvre les moyens nécessaires pour vous accompagner. Cet accompagnement sera évalué au cas par cas, en fonction des besoins du demandeur, de son handicap et de la manifestation concernée. Il suffira simplement que le bénéficiaire prenne contact avec Mirella de Pascalis pour réfléchir ensemble aux meilleures solutions, en se rapprochant par exemple d’une association spécialisée.
Enfin, comment faire évoluer le regard de la société sur le handicap ?
Le handicap souffre toujours d’une mauvaise image. On parle énormément d’inclusion mais dans les faits, les mentalités évoluent peu. La culture est un biais merveilleux pour changer ce regard, il y a notamment des films et des pièces de théâtre très pertinents sur cette question. Je pense notamment à “ On est fait pour s’entendre “ de Pascal Elbé et à “Presque” de Bernard Campan et Alexandre Jollien. Ce sont deux films récents qui traitent le sujet du handicap avec beaucoup de justesse. La pièce Jean-Pierre, Lui, Moi Thierry Combe est également à voir. Il y raconte avec humour et pudeur son histoire personnelle auprès de son frère handicapé à travers des situations vécues à la fois touchantes et tendres. Ça a été un vrai coup de cœur.