Jean Zay, l’esprit du front populaire et le CAES : une histoire d’héritages

Créé en 1957, le CAES a été dès sa création porteur des valeurs d’action culturelle et populaire chères au père fondateur du CNRS, notamment en accompagnant la pratique du théâtre amateur au sein du CNRS. Un article paru dans la revue du Comité pour l’histoire du CNRS revient sur ces filiations méconnues.
L’article, paru le 7 février 2025, s’intitule « “Nous nous retrouverons unis et tranquilles”. Une relecture polyphonique, théâtrale et programmatique de l’héritage de Jean Zay » (Revue du Comité pour l’histoire du CNRS, février 2025). À première vue, pas de rapport avec votre Comité d’action et d’entraides sociales du CNRS. Et pourtant.
Les cinq rédacteurs de l’article (cliquez ici pour lire l’article), Marie-Madeleine Mervant-Roux, directrice de recherche émérite au CNRS (études théâtrales), Clotilde Roussel, présidente de la commission Culture du Comité d’action et d’entraide sociales (CAES) du CNRS, Laurent Mandeix, responsable du service Culture et Communication au Comité d’action et d’entraide sociales (CAES) du CNRS, Floréal Daniel, chercheur associé au laboratoire Archeosciences de Bordeaux et comédien amateur, et Raymond Vinciguerra, metteur en scène, enseignant théâtre, comédien, auteur, montrent les liens entretenus par le CAES avec l’héritage de Jean Zay, père fondateur du CNRS avec Jean Perrin, et grand défenseur de l’ouverture des sciences et de la culture au plus grand monde.
L’importance de son action dans le champ culturel
L’article (accessible gratuitement ici) retrace la vie de Jean Zay, jeune ministre du Front Populaire assassiné par la Milice en 1944, comme un homme politique exceptionnellement proche de l’art théâtral. Après une première partie consacrée à l’importance de son action dans le champ culturel, de l’organisation de la recherche scientifique au soutien à l’art scénique, la deuxième partie rend hommage au remarquable organisateur qu’il a été en évoquant ce qui relève de son héritage dans l’administration des loisirs, et particulièrement de la pratique théâtrale, au CAES du CNRS. La dernière partie s’attache à l’écrivain qu’a été Jean Zay, à la qualité littéraire et dramaturgique de ses écrits de prison, adaptés plusieurs fois pour la scène, ses différents interprètes lui redonnant voix et vie, comme auteur et comme personnage, suscitant chez les spectateurs une écoute complexe, historienne et ancrée dans leur propre présent.