Festival d’Oléron : Demandez le programme !

Publié le 06.04.2022 par Anaïs Schacher

Du 27 juin au 02 juillet, le village de la Vieille Perrotine accueillera l’édition des 20 ans du festival de théâtre du CAES du CNRS. Découvrez dès aujourd’hui le programme de cette semaine exceptionnelle.

Les festivités se précisent. À moins de trois mois de l’inauguration du festival d’Oléron, il est temps de découvrir ce que les troupes du CAES nous réservent pour fêter en grande pompe les 20 ans de l’événement.

Lundi 27 juin – « Nouveaux Mondes » par la Compagnie R de Rien de Villejuif – 21h

«Les personnages de ces courtes pièces sont comme ces navigateurs partis il y a un peu plus de cinq siècles à la recherche d’une terre nouvelle, plus hospitalière, voire peut-être d’un paradis. Mais ici, leurs bateaux à eux, ce sont des mots, des mots qu’ils lancent comme autant de sondes en attente d’un écho. Car il leur faut se situer, faire le point, partager pour exister, pour s’assurer qu’ils ne sont pas désespérément seuls et enfin se mettre ensemble en quête d’une destination, d’un nouveau monde qui donnera du sens à leur vie. Quitte à le construire de toutes pièces au cours de vaines tentatives, de fragiles expéditions avec cet autre, alter ego dont ils ne sauraient se passer.

Hélas pour eux ils n’ont rien de ces conquérants du nouveau monde. Ici les vents sont contraires, le nouveau monde tant espéré est loin d’être en vue et l’ancien, lui, est bien là et se rappelle à eux et à nous. »

Mardi 28 juin – « Les Rustres » par la Compagnie de l’Incertitude de Bordeaux – 21h

« Après une pièce de haut comique qui avait fait grand plaisir, j’en donnai une vénitienne qui, loin de refroidir le théâtre, réchauffa de manière qu’elle seule remplit notre spectacle tout le reste de l’automne. I Rusleghi (les Rustres) : c’était le titre de cette comédie.

Ce sont quatre bourgeois de la ville de Venise, du même état, de la même fortune, et tous les quatre du même caractère, hommes difficiles, farouches, qui suivent les usages de l’ancien temps, et détestent les modes, les plaisirs et les sociétés du siècle.

Les femmes contribuent infiniment à radoucir la rudesse de leurs maris, ou à les rendre plus ridicules. Il y a trois de mes rustres qui sont mariés : Margarita, femme acariâtre, colère, entêtée, rend Léonard, son mari, insupportable. Marina, avec sa stupidité, ne peut rien gagner sur l’esprit de Simon, son époux ; et Felice, prévenante et adroite, fait de Canciano tout ce qu’elle veut, et le sait flatter, de manière que tout sauvage qu’il est, il n’a rien à lui refuser. La morale de cette pièce n’est pas extrêmement nécessaire dans les temps où nous sommes ; il n’y a guère de ces adorateurs de l’ancienne simplicité.

Cependant il y a des hommes qui jouent les difficiles dans leurs ménages, et font les aimables partout ailleurs ; je les plains s’ils ont affaire à une femme qui ressemble à Marina ; encore plus s’ils en ont une comme Margarita, et je leur en souhaite une qui ressemble à Felice. »

Mercredi 29 juin – « Les Serviteurs » par la Compagnie Tripiti de Marseille – 21h

« A l’étage Monsieur et Madame ont peut-être disparu, mais chacun en bas assure son service et sa fonction. »

 

 

 

 

 

 

Jeudi 30 juin – « Donnez-moi tout » par la Compagnie de l’Incertitude de Bordeaux – Spectacle joué à La citadelle du Château-d’Oléron l’après-midi

« Donnez-moi tout ! » est une des réponses aux appels à projets lancés par le CNRS à l’occasion du 80e anniversaire de sa création.

À travers l’évocation de grandes figures de la Recherche scientifique, la pièce donne à voir l’enfance du CNRS depuis les prémices en 1936, jusqu’à son véritable essor à la fin de la seconde Guerre Mondiale.

On revit trois phases inextricablement liées à l’Histoire de France : la création officielle sous l’impulsion du ministre Jean Zay et des chercheurs Irène Joliot-Curie et Jean Perrin au seuil de la guerre (19 octobre 1939), la survie sous le régime de Vichy, avec à sa tête un ambigu directeur, le géologue Charles Jacob, et la réorganisation à la Libération, avec Frédéric Joliot-Curie. »

 

Jeudi 30 juin – « La Souricière » par la Compagnie SUN7 de Valbonne – 21h

« Bienvenue à Monkswell, charmante maison d’hôtes au look so british, qui, au lever du rideau, ouvre tout juste ses portes, aux abords de Londres.

Hélas, les pensionnaires qui viennent y séjourner n’ont pas tous la même définition de la convivialité, au grand dam des Ralston, le jeune couple qui les héberge.

La neige tombe, les radiateurs fonctionnent mal, les nouvelles à la radio sont mauvaises (une vieille femme retrouvée étranglée la veille), le téléphone ne fonctionne plus, le malaise est palpable. Et voilà qu’un inspecteur de police débarque au manoir. Quelqu’un aurait-il quelque chose à se reprocher ? Réponse en fin de spectacle. »

 

 

Vendredi 01 juillet – « Comparution Immédiate » par la Compagnie LAPP’ARTICULE d’Annecy – 21h

La vie dans un tribunal. Les gens se croisent, les comparutions immédiates s’enchaînent. 

Rencontres, disputes, des bouts de vie autour de petits délits d’incompréhensions.

 

 

 

 

 

Samedi 02 juillet – « Du paillasson considéré du point de vue des hérissons » par la Compagnie Aquo de Toulouse – 21h

Peut-on croire en l’être humain ?

Dans un texte souvent intense, tour à tour drôle, poétique et grave, Matei Visniec propose sa réponse. Ses personnages évoluent ainsi dans un univers hostile et absurde, ce qui provoque chez eux les réactions les plus inattendues. Osant aller des situations les plus concrètes aux plus surréalistes, ce texte d’une grande profondeur, incroyablement efficace, résonnera probablement dans la durée, sous l’œil espiègle mais perçant des hérissons…

 

 

 

 

 

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