Le jury Photofolie s’est réuni à Nancy

Le 25 septembre dernier, le jury s’est réuni à Nancy pour sélectionner les lauréats de Photofolie 2025. En attendant les résultats dévoilés en novembre, nous avons interrogé la Photograhe Emilie salquèbre, présidente du jury.
Cette année encore, la créativité photographique de nos membres était au rendez-vous puisque 68 clichés ont été déposés et validés pour concourir au prix Photofolie.
Le jury avait donc la lourde tâche le 25 septembre de départager ces propositions inventives, audacieuses ou poétiques. Présidé par la photographe Émilie Salquèbre, le jury était composé de Quynh Phan, professionnelle du pôle culture du CAES et trois personnes du CLAS de Nancy : Philippe Fourneret, élu du Clas et ancien président du photoclub de Nancy, Diane Antoine, présidente du Photoclub de Nancy et Pierrette Paillassard, élue du Clas de Nancy en charge de la communication. Puisque c’est l’équipe du CAES de Nancy qui accueillait cette année le concours. Le jury a pris la journée pour examiner avec soin toutes les propositions et discuter des choix de chacun. Petite surprise pour clore cette journée concoctée par le CLAS de Nancy : les membres du jury étaient conviés à un dîner mené par un chef qui a réinterprété le thème du concours « Pose longue » aux fourneaux.
Vingt photographies ont été sélectionnées par le jury. Elles vont constituer l’exposition Photofolie 2025, un morceau choisi de la créativité de nos membres. Parmi ces 20 clichés, deux seront primés par le Prix Photofolie 2025 et la mention spéciale du jury 2025. Mais il faut encore un peu de patience pour découvrir les lauréats : le prix du public se tient jusqu’au 15 octobre. Il est donc temps de voter pour votre photo préférée. Le palmarès sera dévoilé début novembre.

Trois questions à Émilie Salquèbre,
photographe, présidente du jury Photofolie
Découvrez son travail photographique sur son site officiel
Émilie Salquèbre exposera à partir du 3 octobre 2025 à la Galerie P4 du CPN de Laxou.
Comment avez-vous vécu votre expérience de présidente de jury ?
C’était une première pour moi ! Alors je ne me suis pas vraiment sentie « présidente » mais plutôt un membre du jury parmi d’autres. C’était vraiment collégial, même si évidemment en tant que photographe j’ai un regard plus dirigé par mon expérience. Il y avait 74 photos, nous en avons primé deux et sélectionné une vingtaine pour l’exposition Photofolie. On a fait un premier passage sur chacune des photos puis un second. C’était assez fluide et pour les deux photographies primées il y a eu unanimité.
Quel regard avez-vous porté sur les propositions des photographes amateurs du CNRS ?
Je n’ai pas jugé leur travail, j’ai plutôt fait des choix, je suis allée vers les photos qui me plaisaient le plus tout en répondant au thème « pose longue ». C’est un concours amateur mais on remarque des pratiques photographiques très affirmées, des expérimentations… Même si ces photos n’ont pas toujours été sélectionnées.
Vous vous présentez dans votre bio comme une photographe qui recherche plus une beauté moins évidente plutôt que, je cite, une esthétique « bien achalandée ». Est-ce cette vision photographique qui a guidé vos choix ?
Oui. Les discussions étaient très intéressantes pendant le jury mais j’ai pu exprimer mon point de vue : en photographie, je ne cherche pas la carte postale. Alors c’est bien, il y avait de belles images, des paysages époustouflants bien menés techniquement. Mais pour moi une photographique doit être une rencontre entre technicité et émotion. L’outil photographique est le prolongement de l’œil et la technique est là pour nous aider à toucher au plus près notre sentiment, notre regard, notre émotion. Il faut que cette rencontre ait lieu, que cela ne soit pas uniquement une belle démonstration technique.