Quand Photofolie se prolonge autour de la « pose longue »

Après une journée studieuse marquée par la réunion du jury national de Photofolie, le Clas de Nancy a pris des allures de banquet. Fidèle à sa vocation de lieu de convivialité et d’expérimentation culturelle, il a accueilli, jeudi soir, une soirée placée sous le signe de la « pose longue ».
Si Photofolie a été l’événement-phare de la journée du 25 septembre, la soirée a mis en lumière une autre tradition locale du Clas de Nancy, co-porteur de l’événement Photofolie cette année : l’activité biérologie, inscrite au programme du CLAS depuis 2018. Clotilde Roussel, présidente nationale de la commission culture mais également élue à Nancy depuis 1998, rappelle que « le thème de la pose longue s’est décliné tout au long de la journée : en photographie, dans l’art culinaire, dans la bière aussi, avec cette idée d’arômes et de goûts qui évoluent au fil du temps, comme une trajectoire sensible et partagée ».
Le festin d’Antoine, clin d’œil à Babette

Le temps fort de la soirée fut sans conteste le « festin d’Antoine », en référence au célèbre Festin de Babette. Aux fourneaux, Antoine Anclin, chef du restaurant nancéien Le Grand Sérieux, a proposé un repas festif en écho au thème du jour. Un clin d’œil assumé : « Le Sérieux, c’est aussi une mesure de bière », sourit Clotilde Roussel. Pour l’occasion, la table avait été décorée de houblon issu du jardin partagé du CLAS et parsemée d’abeilles en hommage à l’activité apiculture portée par Dominique Lechaudel, président de région.
Badges, cadeaux et symboles
La mise en scène s’est prolongée jusque dans les détails. Les secrétaires-gestionnaires du CLAS avaient confectionné des badges personnalisés, fixés sur des pinces à linge, à l’effigie du logo Photofolie et du visage d’Antoine. Chacun devait le porter pour participer au banquet.
Des attentions ont également été réservées aux membres du jury, aux volontaires et aux gestionnaires : des sucettes en chocolat réalisées par un artisan local, offertes en guise de remerciement pour leur engagement. « Ces petites attentions prolongent l’esprit du concours, fait de partage, de créativité et de reconnaissance », souligne Clotilde Roussel.

Quand la pose longue se savoure
Un livret spécialement conçu par l’équipe du CLAS venait compléter l’expérience. Illustré et poétique, il reliait l’univers de la photographie à celui de la gastronomie : « Dans le sillage de Photofolie 2025, qui nous convie à la lenteur et au frémissement de la pose longue, voici que les saveurs, elles aussi, s’offrent à l’objectif. Elles se déposent sur la langue comme un souvenir qui ne veut pas s’effacer. »
Entre banquet convivial, activités scientifiques et prolongement poétique du thème du jour, la soirée nancéienne a démontré une fois encore la capacité du CLAS à transformer un concours national en expérience collective et sensorielle, au croisement de la culture, de la science et du vivre-ensemble.