Au campus Joseph Aiguier de Marseille, la boutique « seconde vie » et ses habits gratuits rencontre un franc succès
Pour se faire plaisir sans dégrader la planète, des agents du campus ont imaginé une boutique éphémère pour faire circuler les habits qu’on ne met plus d’un dressing à l’autre, en collaboration avec le bureau local du CAES. Résultat ? 80% des vêtements boudés donnés à la boutique ont trouvé preneur. Récit.
Chaque année, les français achètent en moyenne 9,5 kg de vêtements et chaussures (source ADEME). Parmi ces achats, beaucoup resteront dormir dans nos penderies et ne seront que peu voire pas portés. Un chiffre qui fait réfléchir lorsque l’on sait que les industries de la mode sont parmi les plus polluantes au monde. C’est face à ce constat que Laetitia Pieulle, chercheuse à l’Institut de Microbiologie de la Méditerranée (IMM), passionnée de mode et sensible aux questions d’écologie, a imaginé l’ouverture d’une boutique éphémère sur son campus où tout serait gratuit ce qui permettrait de faire circuler les vêtements entre les dressings et éviterait l’achat de vêtements neufs. Une boutique qui a vu le jour grâce à l’appui du CAES local du 14 au 16 mars dernier.
Car cette idée mûrie par Laetitia Pieulle est arrivée aux oreilles du responsable des services techniques de l’IMM, Gilles Kaczmarek, qui est élu au CLAS GLM (campus Joseph Aiguier). Il a mis en relation Laetitia avec Laurence Larroudé, gestionnaire locale du CAES du CNRS, qui a trouvé que ce projet était en parfaite adéquation avec la démarche générale du CLAS. Le slogan de cette boutique baptisée « Seconde vie » ? « Zéro euro, Zéro CO2, 100% qualité » ! Restait donc à trouver de quoi garnir les portants de cette boutique.
Plusieurs semaines de collecte
Première étape cruciale, la collecte des vêtements a pu trouver un large écho sur le campus grâce à une campagne rondement menée : affiches, flyers, communication électronique. Un logo est créé par Mahel Voulhoux, fils de Laetitia Pieulle. Une installation au sein du restaurant du campus avec un mannequin portant le logo de la boutique permet une belle visibilité au projet. Petit à petit, le stock s’élargit. Une équipe de volontaires est sur le pont pour trier les vêtements déposés pendant 6 semaines.
Après avoir trouvé le lieu, des locaux prêtés par les syndicats, acheté des portants (subventionnés par le Laboratoire de Chimie Bactérienne), transformé temporairement des étagères du CAES en présentoirs vêtements enfants, l’équipe Seconde Vie a ouvert la boutique. La veille de l’ouverture, ils ont repassé, plié, mis en valeur les vêtements et accessoires collectés. La boutique est même dotée d’une cabine d’essayage pour que chaque vêtement trouve un nouveau propriétaire qui lui va comme un gant.
80% du stock récolté a trouvé preneur
Après trois jours intenses, 80% du stock de vêtements récoltés a trouvé preneur. Les vêtements qui restaient ont été donnés à l’association « Solidarité femmes 13 ». Les personnes qui le souhaitaient pouvaient aussi faire un don à cette association, 300 euros ont ainsi été récoltés.
Une expérience collective tellement positive que les organisateurs envisagent d’ores et déjà de reconduire l’expérience l’an prochain.
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